Par Jeff Whitey, collaboration spéciale Dirt Track Digest
La voiture Halmar numéro 44 est tout simplement dans une classe à part pour remporter des victoires à Fonda. Encore une fois, Stewart Friesen a conduit sa voiture Bicknell dans le cercle des vainqueurs et ainsi remporter la plus grosse bourse remise dans le nord-est en 2021, soit un chèque de 53 000$. La victoire de Friesen est sa deuxième consécutive lors du Fonda 200, sa 11e cette saison et la 79e de sa glorieuse carrière à Fonda. Une domination jamais vue depuis le début des années 1980 quand Jack Johnson était l’homme à battre sur le circuit.
Voici quelques notes rapportées par nos collègues de Dirt Track Digest samedi dernier.
Une décision qui a fait jaser
Mike Mahaney pourrait se mériter un nouveau surnom, soit celui de Riverboat Mike. Mahaney a poussé tous ses jetons au centre de la table et a volontairement mis de côté sa position dans le Top-10 de la série Super DIRTcar en tentant d’aller décrocher la bourse de 53 000$ à Fonda samedi soir plutôt que de participer à la course de la série disputée en même temps du côté de Canandaigua à Land of Legends Speedway.
« Nous avons pris une décision de business en décidant de supporter les grosses courses qui paient aussi bien. Je réalise que DIRT ne sera pas tellement content de ma décision, mais nous serons à Malta la semaine prochaine, ainsi qu’à Oswego et Charlotte. Il s’agit de repayer nos dépenses en participant à un événement comme celui-ci. Ça prend beaucoup d’argent pour aller aux courses comme nous le faisons et c’est pourquoi nous avons besoin d’y participer », a dit Mahaney.
Mahaney n’a sûrement pas regretté sa décision puisqu’il a pris le 3e rang du Fonda 200 et rapporté 10 000$ pour ses efforts. De plus, il était à bord d’une toute nouvelle voiture Bicknell pour l’occasion.
« Nous avons travaillé sans relâche au cours des dernières semaines pour assembler la voiture. Ça ne vient pas avec un manuel d’instructions, alors tu as besoin de temps pour que toutes les pièces arrivent avant de compléter l’assemblage. Nous étions aussi en piste le week-end dernier à Weedsport et nous sommes rentrés tard dimanche après l’annulation en raison de la pluie. On a travaillé toute la semaine sur la voiture pour être prêts pour aujourd’hui. »
On lui a également posé quelques questions concernant ses récents problèmes de freins, notamment lors de son embardée spectaculaire à Lebanon Valley dans les premiers tours de l’épreuve du Mr. DIRT il y a quelques semaines.
« Nous avions installés une mauvaise pièce sur la voiture qu’on a démolli à Lebanon. La deuxième fois, c’était là aussi une pièce mal ficelée qui permettait à l’air d’entrer dans le système de freins. On a été en mesure de resserrer tout ça et nous étions prêts à repartir. Comme je disais, ces voitures ne viennent pas avec un manuel d’instructions et des fois, une chose tellement simple mal ajustée peut t’apporter beaucoup d’ennuis. Ça arrive. Quand tu regardes la course automobile dans son ensemble, c’est assez incroyable de voir que peu de problèmes mécaniques surviennent en général et c’est remarquable. »
Mahaney demeurera dans la région de Charlotte (après les World Finals) avant de se diriger plus au sud vers la Louisianne pour les épreuves de la STSS à Ark-La-Tex et Chatham en novembre. Il préparera également son mariage prévu pour le début janvier et ensuite sa lune de miel ce qui l’amènera juste à temps pour le retour des courses à la fin janvier.
Merci pour les souvenirs, Jake Spraker
Le 200 a mis un terme à la carrière de 39 saisons comme propriétaire de voitures de Jake Spraker. Le coloré homme de courses a été le propriétaire des voitures de Mike Romano, Bobby Varin et plus récemment de celle de Rocky Warner, notamment. Il a finalement décidé de tirer un trait sur sa carrière. Spraker a annoncé à la mi-août que c’en était fait des courses, même si plusieurs sur les réseaux sociaux en doutaient.
Maintenant que le 200 est désormais chose du passé, Spraker a vendu la voiture, le moteur, et une multitude de pièces que son équipe utilisaient. Dimanche, Rocky Warner devait sortir le moteur de la voiture 97 qui lui a permis de prendre le deuxième rang dans l’épreuve et aussi faire le ménage du garage.
« J’ai pleuré au cours de la semaine, je ne vous mentirai pas, a dit Warner. Je suis allé voir Jake quelques fois en pleurant. J’ai été celui qui a été à ses côtés le plus longtemps, soit sept belles saisons, et nous sommes comme une famille. Il m’a donné le meilleur équipement possible et c’est triste que tout ça prenne fin. »
Warner attend la fin de la saison avant de commencer à chercher un nouveau volant pour Fonda en vue de l’an prochain. Il sera de retour à bord du bolide numéro 98 de JSR à Utica en 2022.
Un nouveau moteur pour RJ
Ronnie Johnson sera en action vendredi soir à Malta avec un tout nouveau moteur légal DIRT 358. Le plan est de voir RJ à l’oeuvre vendredi avec le 358 ainsi que samedi dans la série Super DIRTcar avec le gros block. Si tout va bien, il sera du côté de Devils Bowl dimanche alors qu’on présentera le Big-Block Small-Block Challenge qui remettra 10 000$ au gagnant.
Ça a cogné fort
Quand les choses tournent mal, des fois les mésaventures s’additionnent. Pendant la pause des 100 tours, l’équipe d’Alan Johnson a mis trop de temps dans la ligne des puits que ce que les officiels demandaient. Il a donc été pénalisé et placé à l’arrière du peloton pour le deuxième segment de 100 tours. Alors qu’il s’afférait à organiser une remontée, Johnson a percuté violemment le bolide de Josh Hohenforst qui avait fait un tête à queue devant lui. Le côté droit de sa voiture a littéralement été détruit. Heureusement, AJ Slideways n’a pas été blessé dans l’accrochage.
Un moment d’émotion
Pendant le discours de la victoire de Stewart Friesen et la prise de photos, le fameux préparateur de pneus du pilote, Jay Castimore, a été vu avec les larmes aux yeux. Quand on lui a demandé pourquoi il était si émotif, Castimore a répondu qu’il « s’agissait de ma 27e victoire dans une course de 200 tours. J’en ai eu 25 avec Brett (Hearn) et c’est ma deuxième avec Stew. Je commence à prendre de l’âge et j’apprécie le fait d’être ici et d’en faire partie. Je remercie aussi l’enseignement que m’ont donné Jack Johnson et Jim Beachy sur la manière de préparer des pneus. Je fais encore la même chose aujourd’hui que ce qu’ils m’ont montré. Ça vient me chercher! »