Je l’ai déjà dit, j’adore mon métier de chroniqueur. Je dois admettre aussi que même si le travail est le même peu importe pour qui j’écris, il y a plusieurs avantages à être avec Les Gars de Courses. Si ce qui m’a attiré vers ce site est d’abord l’excellente chimie que j’ai senti avec ceux qui sont maintenant mes collègues, je dois aussi admettre que c’est toujours plaisant de voir à quel point ce site est reconnu parmi le monde des courses.
Justement, la semaine dernière, je parlais avec Guillaume Foster. Ce pilote a fait sa marque au volant de voitures Mini-Stock dans le passé, avant de se tourner vers le niveau street-stock en début de saison. Comme bien des connaissances dans le milieu, on s’est d’abord connu sur Facebook par des amis communs, avant de se rencontrer au Fall Showdown de Cornwall l’an dernier. On est toujours resté en contact depuis et on se parle pratiquement chaque semaine, pour ne pas dire chaque jour!
J’ai toujours été un gars de contacts, mais je réalise que c’est pas tout le monde qui prends le temps de parler aux autres de façon régulière sans avoir besoin de rien. Guillaume, c’est l’exception. On ne s’est pas vu depuis longtemps mais j’ai toujours l’impression d’être à la fine pointe de son actualité. C’est un gars qui dit les choses comme elles sont, toujours en étant réaliste. Il sait analyser où il se situe autant comme pilote que dans la vie et a toujours été honnête avec moi concernant ses ambitions. La semaine dernière, il me dit comme ça « Un de mes plus grands rêves, c’est qu’on parle de moi dans Les Gars de Courses ».
Je ne savais pas que son nom n’avait jamais été mentionné sur notre site. Le monde des courses est grand. On ne peut pas couvrir tout le monde en même temps. Mais avec la nouvelle qu’il venait de m’annoncer, je trouvais que le temps était venu de sortir ma baguette magique et de réaliser un rêve…. Ah oui, j’oubliais presque de vous le dire…. La nouvelle en question, c’était qu’il changeait encore une fois de classe. Cette fois, il arrive en Sportsman, ou il fera ses débuts dans la classe Novice Sportsman Fun Zone Party Inflatables à Cornwall, ainsi que dans la classe Novice Sportsman de Brockville.
« Ce qui m’a poussé à aller en Sportsman, c’est que je veux suivre les traces de mon père…. Et peut-être un jour détrôner le champion modifié! » Pour ceux qui ne connaissent pas Guillaume, on pourrait croire que le rêve d’être champion modifié n’est pas réaliste. Mais pour ceux qui le connaissent, on sait que c’est possible. Car Guillaume est toujours focalisé sur sa voiture de course et y consacre pratiquement tout son temps. De temps en temps, il va la quitter temporairement, le temps de se faire un nouveau tatouage, mais il y revient toujours. Cette passion pour les courses ne passe pas inaperçue dans le paddock. Au lendemain de sa victoire en Sportsman à Granby, le pilote Dany Voghel me disait ceci à propos de Guillaume: « Il est extrêmement passionné de courses, et c’est la base, selon moi, pour progresser dans ce sport ».
Cornwall est une nouvelle piste pour Guillaume. Son père, Patrice, y a déjà couru, mais ce sera une initiation pour lui lorsqu’il fera ses débuts dimanche prochain. Il est cependant en terrain connu lorsqu’il regarde les pilotes de la série…. Deux pilotes qu’il a côtoyés à travers les années sont Daphné Hébert et Olivier Boissonneault. Ayant vu leurs belles performances depuis le début de la saison l’encourage beaucoup car il se sent capable de faire aussi bien qu’eux. La première marche du podium, c’est un but réaliste.
De plus, Guillaume pourra compter sur l’appui de son père, qui pilotera la voiture dans la classe Sportsman régulière les mêmes week-ends de course, un retour après 13 ans d’absence dans cette classe. Un troisième membre de l’équipe est son jeune frère Gabriel, qui sera un équipier important, lui qui est animé de la même passion des courses que son père et son frère. Le partage de la voiture entre le père et le fils sera un atout majeur au début. Guillaume réalise que si la voiture a un problème, son père risque de le détecter facilement, ce qui sera un plus.
Maintenant, il reste juste à souhaiter que les problèmes soient rares. On le sait, les réparations coûtent cher… Guillaume réalise aussi que son budget n’est pas le même que certains de ses adversaires. Moi qui le connais bien, je sais que c’est un enjeu dont il m’a déjà parlé. Depuis que je fais des entrevues avec des pilotes, c’est un sujet qui revient souvent et bien que Guillaume ne m’en a pas parlé dans le cadre de l’entrevue, je savais qu’il était plus qu’ouvert à en acquérir. Je lui ai offert d’aborder le sujet. La réponse fut initialement de parler de l’impact que les commanditaires pourraient avoir sur lui. Il réalise qu’il affrontera des voitures qui ont un budget beaucoup plus élevé que le sien. Il n’a donc pas la même marge de manœuvre que ces voitures advenant un accrochage qui exige des réparations majeures. Mais il ne s’en plaint pas. Il n’est pas non plus du genre à essayer de se vendre comme porte-parole. Car Guillaume, c’est avant-tout un passionné de courses. Son seul message aux commanditaires potentiels, c’est « Je leur promets de rouler pour gagner. S’ils veulent être de l’aventure, je suis partant ». Avis aux intéressés, car je ne serais pas surpris de voir Guillaume gagner plus tôt que tard…