Quand les courses deviennent plus qu’un hobby

Photos provenant de la page Facebook de l’équipe.

 

Quand j’ai décidé de créer une série de cartes pour les courses sur terre-battue l’an dernier, mon inspiration venait du désir de voir les enfants revenir à nos autodromes, comme c’était le cas dans ma jeunesse.  Tout au long de la saison, plusieurs jeunes collectionneurs ont tenu à me remercier pour mon travail, car ils étaient ravis de posséder la carte de leur pilote préféré.

 

Au cours de la saison, la famille Lepage venait assister aux courses et achetait des cartes pour leurs enfants, Antoine et William.  Antoine a même été invité à être le signaleur aux côtés de Benoit Savoie lors d’une soirée.  Ça a été l’élément déclencheur pour son intérêt encore plus grand pour ce sport.

 

Quelle surprise avons-nous eue en début de saison cette année en voyant Antoine au volant de sa voiture Slingshot, avec son frère William également sur la piste avec lui.  C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée d’en apprendre davantage sur eux et leur histoire.

 

Ces deux jeunes garçons sont passionnés par la mécanique depuis l’âge de trois ans et sont capables de conduire le quad familial sur leur terrain.  En plus de leur amour pour la mécanique, ils ne manquent jamais un programme de courses.

 

Du côté de leur père, Steve, il a toujours rêvé d’avoir sa propre voiture de course.  Lorsqu’il a constaté la passion de ses fils pour les courses sur terre-battue, l’idée de se procurer une voiture de la classe Slingshot a commencé à germer dans son esprit.  Durant l’hiver dernier, avec l’aide d’un ami, André Bombardier, les Lepage ont acheté deux voitures Slingshot auprès du promoteur de l’Autodrome Granby et du RPM Speedway, Dominic Lussier.  Ces voitures ont entre autre permis le développement de Donovan et d’autres pilotes.

 

Comme pour la plupart des jeunes nouveaux pilotes, apprendre à piloter une voiture de course serait un défi pour Antoine.  En revanche, pour William, le défi est de plus grande taille, ce dernier étant atteint du trouble du spectre de l’autisme de niveau 2.  Cette contrainte ne l’empêche toutefois pas de piloter et d’évoluer.

 

Steve et Stéphanie m’ont expliqué que l’une des principales difficultés de William est de parler aux autres jeunes.  Il est suivi par une éducatrice spécialisée à temps plein du côté scolaire et a suivi de nombreuses séances d’ergothérapie pour améliorer sa communication.  Cependant, depuis le début de la saison, il parle comme jamais et va vers les pilotes de toutes les classes.  Il aide également dans les remorques et apporte son soutien aux plus expérimentés.

 

Il y a quelques jours, il a aidé un pilote Sportsman à installer ses pneus.  Le plus important est de se sentir accepté par tous.  La grande famille des courses l’a accueilli à bras ouverts, ce qui est précieux pour son développement.  Il prend plus de temps pour bien comprendre sa voiture mais pour lui, l’important est de s’amuser et d’être heureux.

 

Pourquoi les Lepage ont-ils voulu se lancer dans cette aventure?  Une raison très simple.  Chaque personne atteinte du TSA a une passion dans laquelle elle excelle et utilise son potentiel au maximum.  Pour les Lepage, cette passion est se trouve dans le domaine de la mécanique.  Leur père Steve est propriétaire d’une entreprise de remorquage et leur mère Stéphanie est infirmière.  Les parents enseignent la mécanique à leurs enfants depuis leur plus jeune âge.

 

Même s’il n’a que 7 ans, William comprend de multiples aspects d’une voiture.  À l’âge de 5 ans, il était capable d’effectuer une vidange d’huile sur la voiture de sa mère, même s’il manquait de force pour serrer et desserrer les pièces.  Transposé à sa voiture Slingshot, il est déjà capable de démonter son embrayage et d’appliquer la graisse sur les engrenages, des compétences rarement vues chez des enfants de son âge.

 

Antoine Parent et la famille Lepage

La famille Lepage tient à remercier le pilote Sportsman Antoine Parent. « C’est beaucoup grâce à lui au fil des dernières années que mes enfants ont développé l’amour des courses. Il a toujours été ouvert avec mes garçons, leur montrant des choses sur sa voiture, leur permettant de s’asseoir dans la voiture. Lors de ses victoires l’an dernier, Antoine laissait mes garçons venir prendre la photo de victoire avec lui. Le choix des numéros 17 et 7 sur les voitures des gars est le même qu’Antoine Parent, leur idole. »

 

Comme plusieurs l’ont constaté, une pièce de casse-tête est affichée sur le numéro 7 de William.  Cette pièce représente le symbole le plus communément reconnu pour la sensibilisation à l’autisme.

 

 

En conclusion, j’ai demandé aux parents comment se déroulait la compétition entre les frères.  Antoine progresse plus rapidement dans son apprentissage, mais il n’y a aucune compétition sur la piste.  La compétition se joue dans le garage lorsqu’il est temps de laver et préparer les voitures.  Les garçons finissent leur course et se félicitent mutuellement pour la course qu’ils ont faite.  En tant que parents, c’est la plus belle victoire.

 

 

 

 

 

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