Je nous trouve quand même chanceux. Malgré la pluie qui nous a tombé dessus tout l’été, on a réussi à avoir nos programmes mettant en vedette les Gros Blocs américains et les Empire Super Sprints.
Quand on regarde l’industrie des courses sur terre-battue, le Québec se compare aux Gaulois. On est une petite gang qui parle une autre langue et qui fait les choses différemment. Si vous vous êtes abonnés à FloRacing (n’oubliez pas notre lien pour vous inscrire) ou Dirtvision, vous êtes à même de constater que de 1, les foules font souvent pitié aux différentes pistes et de 2, l’enrobage autour du programme de courses est inexistant.
La passion des fans, les feux d’artifice, les présentations font du Québec un endroit que les pilotes veulent visiter. En tant que fan de courses, nous avons tous des pistes que nous voulons voir une fois dans notre vie comme Eldora, Charlotte ou Knoxville. Grâce au bouche à oreille, nos pistes ont fait parler d’elles depuis de nombreuses années aux États-Unis et avec la venue du streaming, les yeux sont tournés que jamais sur ce que l’on fait.
Je ne vous apprendrai rien en disant que les Québécois sont des fans d’événements. La Formule 1 remplie ses gradins à chaque année et ce n’est pas tout le monde qui est un fan fini. Les gens veulent pouvoir dire qu’ils étaient là. Je me pose sérieusement la question si les gradins seraient aussi remplis au rodéo à St-Tite si on ne faisait pas un gros show avec tout cela étant donné que c’est une fois par année.
Les promoteurs mettent beaucoup d’efforts pour offrir aux amateurs les meilleures séries possibles. La logistique des douanes et notre éloignement compliquent cependant les choses mais ce n’est pas nos promoteurs qui baissent les bras. Autant Yan Bussière que Dominic Lussier continuent de frapper aux portes et tentent d’amener la crème de la crème chez nous. Ils sont également obligés d’ajouter de l’extra lors des programmes de courses pour créer un engouement et faire des courses des événements. D’avoir à 4 reprises les meilleurs de la profession sur nos circuits se veut un accomplissement en soi.
Si on regarde vers où la société se tourne tranquillement, les courses sur terre-battue vont vraiment à l’encontre de cela. Des grosses cylindrées qui consomment de l’essence, qui émettent du CO² et qui font du bruit. Des machines et équipements qui fonctionnent au diesel. Pas d’offre vegan dans les restaurants et des toilettes genrées. L’horreur pour une certaine partie de la population haha. Il faut souligner l’effort fait lors du Défi Urbain avec l’essence plus verte avec aucune émission. Mais il reste une chose, j’aimerais qu’on me trouve un sport qui n’a presque pas de couverture médiatique et qui semaine après semaine attire entre 1500 et 5000 personnes dans ses estrades. Mettons de côté les équipes professionnelles et on peut être fiers de notre industrie. Fiers de ce qu’on présente comme spectacle. Fiers qu’on aille autant de voitures encore.
Je suis surtout fier de nous. La famille de courses. On pousse tous dans le même sens et comme dans toutes les bonnes familles il y a des chicanes mais nous partageons tous la même passion. On a eu droit à des records, des courses spectaculaires, des pilotes qui ont fait des pas de géants et surtout on a vu qu’on avait de la relève.
La beauté de tout ça c’est qu’il reste encore quelques programmes à se mettre sous la dent. La Classique Automnale à Drummond, le Clash au RPM Speedway, le Canadian Super Dirt Weekend et le Fall Nationals à Brockville. Il y a encore plusieurs belles courses à voir et je vous conseille d’aller le plus souvent aux courses possible puisque l’hiver est tellement long.
À ce week-end!