Comme la plupart savent, mon cœur appartient à la classe Pro Stock, du moins, une partie et j’essaie toujours de mettre en valeur cette classe et ses pilotes. C’est pourquoi aujourd’hui je vous présente un pilote qui n’en est pas à ses débuts dans la course automobile, mais qui, depuis quelques années, est le mécanicien de son père et qui, depuis l’an passé a fait un retour derrière le volant. Le pilote que je vous présente aujourd’hui, est Étienne Lévesque, pilote de la voiture numéro 97. Peut-être que le nom de famille Lévesque vous quelque chose, car Étienne est le fils de Jonathan Lévesque, pilote de la voiture numéro 32.
Je lui ai demandé ce qui a fait en sorte qu’il passe de mécanicien à pilote. Il m’a répondu qu’il avait le goût de défis et le goût d’avoir un projet commun avec son père. L’an passé, il a vu Justin Chaput piloter avec son père et il trouvait ça bien de les voir courser ensemble, donc il a voulu essayer.
Le choix de voiture était évident, puisque son père connait bien ces voitures et que c’était plus simple pour que son père l’aide avec les ajustements et la mécanique. De plus, l’ancienne voiture de Roland Hebert l’intéressait, donc lui et son père l’ont convaincu de la lui vendre. Il aime cette catégorie, la chimie entre les pilotes et Il a créé de bons liens avec quelques-uns comme Pascal Payeur, Stéphane Larivière, Justin Chaput avec qui il aime bien échanger.
Étienne n’est pas à sa première expérience derrière un volant, puisqu’il a déjà fait du go-kart dans la série G-Kart à Granby et une course en ovale dans le sable avec une voiture Sunfire.
Je lui ai demandé comment il envisageait sa première saison complète dans la classe Pro Stock et sa réponse fut que ça sera de l’apprentissage, garder sa ligne de course, être prévisible pour les autres pilotes, essayer de s’adapter à sa voiture et à la texture de la piste (collante ou noire). Étant donné qu’il a plusieurs choses à penser tout en conduisant, cela prend beaucoup de concentration et c’est ce qu’il tentera de faire tout au long de la saison. Également, Étienne aimerait beaucoup remporter le titre de recrue de l’année.
Ses buts à long terme sont de terminer dans le top 5 et d’ici quelques années, être sur la première marche du podium et de terminer en avant de son père.
Parfois, compétitionner avec ses parents ça peut être difficile, mais dans le cas d’Etienne, c’est tout le contraire. Ce qu’il aime le plus, c’est de prendre les départs ensemble et de se parler de comment ils ont trouvé la piste. Toutefois, il y a des désavantages comme d’arriver en même temps dans les puits, se préparer pour partir en même temps. Aussi, si les deux brisent, ils doivent se réparer les deux. Cela donne du challenge, car il tente toujours de se rapprocher de son père sur le circuit.
Pour cette année, Étienne aimerait seulement se concentrer sur Granby. Peut-être que l’an prochain Drummondville et Cornwall seront dans ses plans, tout dépendra du budget et du temps. De plus, en début de saison il a été au RPM Speedway, qu’il a d’ailleurs beaucoup aimé et qui y retournera en juillet pour la course Coffrage Maska.
Remonter une voiture ce n’est pas une chose simple et il peut y avoir des embuches. Étienne nous raconte comment cela s’est passe :
« Plus compliqué que je pensais, on a dû l’envoyer chez Jocelyn Roy pour refaire certaines parties du châssis. Par la suite, j’ai travaillé avec mon père et François Adam pour réassembler le tout: moteur, suspension et body. Il y a eu beaucoup d’étapes. On a réussi à faire l’assemblage pour les pratiques. Mon oncle est venu peinturer l’auto dans la semaine et nous avions la voiture finale pour la première course. C’était tout une aventure, beaucoup de chose à penser, beaucoup de soirées et de samedis au garage. Sans ces 3 personnes, pas sûr que j’aurais été prêt ».
Merci à Etienne pour cette entrevue et bonne continuité dans ton nouveau défi !