Atteindre des niveaux de performance sportive d’élite demande beaucoup de dévouement.  Généralement, ce sont les athlètes autonomes qui atteignent ce niveau.  Stewart Friesen a atteint le sommet de sa réussite après avoir consacré des années de travail acharné et de dévouement à ses projets. Il s’agit d’un accomplissement impressionnant qui reflète son engagement inébranlable à l’égard de ses objectifs.

Friesen a commencé à piloter des karts à l’âge de 9 ans et s’est rapidement fait un nom sur le circuit. Il est passé aux courses midget et a finalement trouvé sa place dans le siège du conducteur de la Sportsman de son père, Jamie Friesen, et son parcours a été tout à fait remarquable.  Le parcours de Stewart l’a finalement conduit vers les Modifiés 358 et les Modifiés Big Block et, ces dernières années, au volant du camion numéro 52 dans la série NASCAR Truck.

En quoi consiste cette histoire?  Elle tourne autour de ma récente mission de couverture du célèbre pilote participant à la série Super DIRTcar Big Block à l’Albany Saratoga Speedway.  Oui, Stewart Friesen est bien un grand pilote et a récemment remporté sa course à Albany Saratoga Speedway, mais en plus, il sait comment régler sa voiture, ce qui est plus souvent qu’autrement plus important de nos jours que ses compétences de pilote.

L’enjeu de la course était de taille, puisque le vainqueur s’assurait une place de départ garantie au Super Dirt Week de cette année.  Avec une piste difficile, 115 tours à faire à l’épreuve et un grand prix de 11 500$, la compétition allait être féroce.

Après une course médiocre la veille dans la série DIRTcar 358, dans le cadre de l’événement du week-end, Stewart et son équipe sont arrivés tôt, sortant la voiture de la remorque et préparant les choses.

La première tâche du pilote expérimenté de 40 ans a été de se rendre sur le bord de la piste et d’évaluer les conditions qui prévalaient.  Cette étape sera répétée à plusieurs reprises au cours de la soirée.

La course a débuté lentement pour l’équipe 44, avec le 6e temps au tour rapide de son groupe.  Les choses s’améliorent au fur et à mesure que la soirée avance, avec le deuxième meilleur temps de tous les groupes lors des essais chronométrés, à seulement six millièmes de seconde du temps le plus rapide de Ronnie Johnson.

Les choses continuent de s’améliorer et Stewart remporte sa course de qualification, préparant ainsi le terrain pour le grand événement de la soirée.  Friesen vérifie les temps et ses performances sur la piste après chaque course, réévalue et planifie les réglages finaux de la voiture.  Il s’est surtout isolé dans la remorque et s’est concentré sur ce qu’il fallait faire pour gagner cette course.  Contrairement à d’autres pilotes, c’est Stewart qui prend les décisions finales sur ce qui doit être fait, car il est son propre patron.

Friesen peut se demander s’il va dans la bonne direction ou s’il s’adapte de la bonne manière.  Il pourrait se sentir seul pendant cette période, car il ne peut compter que sur lui-même.  Une chose l’éloigne cependant complètement de sa tâche.  Ce sont les jeunes fans de course qui viennent le voir.  Pendant que Stewart s’occupe des jeunes fans, les choses sont mises de côté.  C’est une pause dans la pression de la journée et une chance d’offrir à un jeune fan de course un moment spécial.

Une fois les qualifications de la dernière chance terminées, c’est l’effervescence au puit Friesen, car Stewart commence à effectuer le dernier réglage des amortisseurs, en passant chaque amortisseur critique dans la machine pour les vérifier, avec toutes les données de la soirée enregistrées et notées.  Il y a eu quelques changements nécessaires dans l’agencement des pneus, ainsi que la préparation des pneus avant la course.  Une discussion approfondie avec Jay Castimore, membre de confiance de l’équipe et spécialiste des pneus, a permis de sceller l’accord sur la configuration finale pour la finale.

Partant de la première ligne extérieure, avec 115 tours à faire, Stewart a soigneusement analysé les données pour choisir la configuration qui leur conviendrait le mieux pour la nuit.  Dame Nature est cependant intervenue avec de légères averses.  L’état de la piste s’en trouve radicalement modifié. L’équipe de DIRTcar a demandé aux équipes Limited Sportsman d’envoyer leurs voitures sur la piste et d’aider à remettre la piste en état pour la course.

La course reprenant après un retard d’environ une heure dû à la pluie, la finale des Limited Sportsman était à l’ordre du jour en premier.  Stewart était occupé à regarder la course et à évaluer la piste.

Alors que les Big Blocks s’apprêtent à prendre le départ de la finale, Stewart apporte de légères modifications aux amortisseurs avant de s’installer dans la voiture.

Dès le déploiment du drapeau vert, Stewart prend rapidement la tête de la course.  Il est resté en tête pendant toute la course, à l’exception d’un bref défi côte à côte de son compatriote canadien Felix Roy, qui en est à sa première saison de course dans la série Super DIRTcar.  Les deux se sont affrontés pendant un tour jusqu’à ce que Stewart se détache à nouveau du peloton.

En fin de compte, la configuration s’est avérée cruciale, car Stewart a pris un léger avantage sur le reste de la concurrence et a ramené la voiture sur la chemin de la victoire.

Pour Stewart, sa famille et l’équipe, la célébration a été rapide, car une fois qu’ils ont quitté le cercle des vainqueurs, la voiture a été rangée et l’équipe est rentrée chez elle pour se préparer à l’événement suivant.

Cette victoire – sa deuxième « grosse » victoire en autant de semaines – lui garantit une place dans la course Modifié Gros Block la plus prestigieuse de l’année lors du Super DIRT Week 51 à Oswego Speedway (2-8 octobre).  Avoir de bonnes compétences de conduite est important pendant une course, mais de nos jours, être capable de lire la piste et de faire les réglages nécessaires pour s’adapter aux conditions de piste en constante évolution joue un rôle encore plus important.  Espérons que l’expérience qu’il possède le portera tout au long du Super DIRT Week 51.