On assiste vraiment à quelque chose de spécial cette saison. On connaissait Félix Roy et William Racine avant 2023 mais ce qu’ils nous ont démontré cette année est incroyable. On a à l’oeil les 2 pilotes qui, pendant plusieurs années, se feront assurément la lutte pour les victoires et championnats.
Que reste-t-il à dire sur Félix Roy? 2e au championnat à l’Autodrome Granby, 2e au championnat à Airborne meneur dans les points recrue de la série Super DIRTcar, 2e au championnat DIRTcar 358, champion du Canadian Nationals à Cornwall et surtout, vainqueur des 3 courses à 10 000$ à Cornwall. Et tout ça à 18 ans! Félix est dédié aux courses et a la chance d’avoir l’équipe et l’équipement pour démontrer l’étendue de son talent. Le dépassement qu’il a fait sur Fuller, Charland et Rudolph vendredi soir à Cornwall lui a donné la victoire oui mais il a surtout démontré que malgré son jeune âge, il est en mesure de lire la piste et de s’imposer contre des gars comme Fuller qui est au Hall of Fame et Rudolph qui a de nombreuses victoires à son actif.
Le fait de courir semaine après semaine contre les meilleurs sur la terre-battue et dans des conditions différentes facilitent l’apprentissage. Il faut dire que les pilotes de la série ont un très grand respect pour Félix. On a même vu Matt Sheppard avec un t-shirt Hollywood! Félix est probablement le pilote québécois qui a le plus de chances de réaliser son rêve et de gagner sa vie avec les courses. Il reste encore quelques équipes qui emploient des pilotes pour les faire courir et je suis certain qu’il fait réfléchir plusieurs d’entre elles. Et même avec son équipe, il a le budget et tout ce que ça prend pour continuer de faire la série. Tout est une question d’occasion dans les courses et on peut dire que Félix a saisi la chance de faire toute une première impression aux Américains et Ontariens cette année. On parle de plus en plus de lui sur les différentes pages de courses. Il faut aussi absolument parler du travail de Steve Morin. Lorsqu’on va aux courses contre les meilleurs de la profession, on a beau avoir un surdoué au volant, ça prend une bonne voiture et Steve offre soir après soir une voiture compétitive à son pilote. Ils forment un duo de feu ensemble.
Au même moment où Félix Roy se fait un nom aux États-Unis, son ancien compétiteur slingshot et Sportsman William Racine fait la loi ici et en Ontario. 26 victoires en une saison. Il y a plusieurs pilotes qui seraient très satisfaits d’en avoir autant en carrière! Dans une classe où les moteurs sont les mêmes, cela est un exploit. On parle également d’un été où presque la moitié des courses ont été annullées par la pluie. Lors des 2 derniers week-end, il a réussi à se qualifier pour des finales de 100 et 125 tours dans des pelotons très compétitifs et a réalisé des top 10 à chacune de ses sorties en Modifié. Bien que la marche est grande entre les Sportsman et les Modifié, tous s’accordent à dire que ce ne sera pas long avant de le voir grimper sur le toit de sa voiture pour célébrer une victoire. La question qui demeure importante est l’horaire qu’il aura en 2024. William est à l’emploi de Robert Bernard et il doit conjuguer les courses avec celui-ci. En Sportsman, on avait l’habitude de le voir courir aux 3 pistes québécoises en plus de faire des sorties lorsque c’était possible. Une chose est sûre, c’est en courant beaucoup qu’il est devenu aussi dominant en Sportsman et la recette sera la même s’il veut faire partie de l’élite en 358 qui sait, peut être en gros bloc!
Son équipe le suit partout et la chimie est excellente. C’est une bonne gang avec qui il est facile d’avoir du fun. Et si Will est un prodige du volant, il ne faut pas passer sous silence le travail de Mathéo Bessette qui en 2 ans, est devenu un redoutable chef d’équipe.
Bref, on assiste à quelque chose de très spécial avec ces 2 pilotes mais savez-vous quoi, on a la chance au Québec d’avoir des pelotons relevés et remplis de pilotes en mesure de les challenger. Cela pèse dans la balance également. Les 2 sont habitués de courir à chaque semaine contre des pelotons talentueux et de l’équipement sur la coche. Plusieurs pilotes américains ont de très belle statistiques de saison mais ils ne font pas face à la même compétition que les gars du Québec. Et ça, on peut en être fier et surtout se compter chanceux en tant que fan de courses. Je me répète toujours, il ne faudrait pas que nos pilotes puissent faire comme les Gros noms américains et vivre seulement des courses parce qu’on entendrait souvent l’hymne national canadien dans le cercle des vainqueurs des grosses courses. Et je serais là avec ma gang pour la chanter !