François Bellemare : La passion des courses depuis toujours

De nombreux coureurs croient qu’ils doivent être premiers à tout prix, mais est-ce là la véritable réalité des courses?  Pour de nombreux pilotes, les courses consiste à se pousser à aller plus vite ou simplement à concourir, avec toutes les conversations et la camaraderie qui en découlent.

 

 

La course est une passion, une drogue, qui pousse les pilotes à relever le défi de la course.  La dépendance de François à l’égard des courses sur terre battue est ce qui le pousse à prendre le volant chaque week-end.

 

Mais pour François, les courses sur terre battue n’étaient pas son premier choix ni même sur son radar en grandissant.  Son grand-oncle Pierre Roy était le président du Grand Prix de Trois-Rivières pendant ses années de développement, qui est actuellement le plus ancien circuit routier en Amérique du Nord.  Chaque année, François assistait à la course et, en vieillissant, il aidait à travailler sur le parcours alors que les rues de Trois-Rivières étaient converties en piste de course.

 

Mais le goût de la vitesse pure lui vient d’une autre influence dans sa vie, puisque l’oncle de François,  Maurice Bellemare, conduisait un hydroplane de Grand Prix, le Miss Glastron GP-50. Un bateau de 12 pieds de large et de près de 22 pieds de long, propulsé par un moteur au méthanol suralimenté de 1600 chevaux.  À l’époque, le bateau pouvait atteindre une vitesse de 160 mi sur les lignes droites du circuit de 1,5 km et 2/3.

 

Des pilotes comme Gilles Villeneuve et son frère Jacques Villeneuve ont eu une grande influence sur lui dans ses jeunes années. Le piano de la grand-mère de François était fréquemment accordé par le père de Gilles Villeneuve, Séville.  Le nom de Villeneuve était connu de tous. Finalement, tout cela l’a amené à s’impliquer dans les courses de karting, en aidant son frère Patrick.

 

Ce pas dans le karting en 1982 a été la poussée dont François avait besoin pour commencer son propre chemin dans le monde de la course. François a couru en karting pendant les dix années suivantes et en motocross, apprenant les techniques de course.

 

En 1993, François est passé à la classe de karting « shifter » en courant sur les pistes locales du Québec.  En l’espace de six ans, François a remporté de nombreux championnats provinciaux et régionaux, couronnant son succès par un championnat national de kart à vitesse variable.

 

De 2000 à 2006, François a couru dans la série Formule 1600 où il a participé au Grand Prix du Canada à Montréal ainsi qu’au Indy Car de Toronto.  Mais ces événements ont été éclipsés par le fait que François allait enfin courir à son Grand Prix de Trois-Rivières bien-aimé.  François explique : « C’est un sentiment formidable!  Mon père et son entreprise sont liés à cette course depuis le début, alors avoir trois chances de courir dans un événement auquel ils ont participé depuis la création de la course était incroyable! »

 

En 2007, François a ensuite couru en Formule Atlantique au Grand Prix de Trois-Rivières pendant deux années consécutives, montant sur la deuxième marche du podium.  C’est à cette époque que François a eu son premier aperçu de la course sur piste en terre.

 

Il a rapidement fait la transition de l’asphalte à la course sur terre battue après avoir couru dans un Sportsman de René Clair à l’Autodrome Drummond. François a finalement acheté la voiture et a couru à temps plein à Drummond en 2008.

 

François a passé un an dans la division Sportsman avant de passer à la classe Modifiée en 2010, où il participe encore aujourd’hui.  La même année, François s’est retrouvé au volant de la voiture numéro 35 au Grand Prix de Trois-Rivières de la série Canadian Tire NASCAR.

 

La vie était belle. François poursuivait ses rêves de course automobile, mais les choses allaient changer radicalement pour lui en 2011, lorsqu’on lui a diagnostiqué une maladie rare qui affecte les genoux et les hanches.  François a dû subir une intervention chirurgicale et une radiothérapie pour contrôler les masses qui se développaient dans les articulations.  Ensuite, il y a eu la charge de travail inattendue qui l’a également détourné de la course.

 

 

Les années suivantes ont été passées sur et hors de la piste, François luttant contre sa maladie et sa lourde charge de travail dans son entreprise.  C’était une expérience douloureuse pour lui de prendre le volant quand il en avait l’occasion.

 

Pour François, il n’y a pas de remède à cette maladie débilitante.  Il n’existe qu’un traitement qui en atténue les effets.  En 2017, alors âgé de 47 ans, il a décidé qu’il était temps de faire de la course automobile.  Il a acheté un moteur Gros Block et est parti courir au Volusia Speedway Park, avec la série Super Dirtcar.

 

Au cours des années suivantes, François a continué à courir de façon hebdomadaire aux Autodromes Granby et Drummond, ainsi qu’à l’occasion d’événements spéciaux. François était tout simplement ravi de pouvoir participer à des courses, malgré la douleur. François explique :  » La course est la plus belle drogue que l’on puisse trouver sur terre et qui vous apporte tant de bonnes choses. Elle vous apprend à ne jamais abandonner ce que vous avez accompli dans votre vie ! »

 

Mais pour François, le meilleur était encore à venir.  En 2021, lors de la pandémie de COVID, un plan a été établi par l’organisation au Circuit Trois-Rivières.  Les organisateurs ont eu l’idée d’accueillir les Sportsmans pour courir dans les rues de la course historique de Trois-Rivières pendant le GP3R annuel.  La course serait introduite sous le nom de Défi Urbain Chevrolet où les pilotes s’affronteraient d’abord sur leur piste de terre locale, le défi final ayant lieu au Circuit Trois-Rivières.

 

François aurait une fois de plus la chance de courir sur le circuit qui a eu un tel impact sur sa vie.  L’histoire familiale et la dévotion à la GP3R ont porté leurs fruits.

 

Ce 14 août, François part en neuvième position sur la grille de départ.  Il n’avait pas l’habitude de dominer ses rivaux des Autodromes Drummond et Granby, mais ses concurrents étaient loin de se douter de la passion de François pour cette piste.  François a dominé dès l’apparition du feu vert. François s’est frayé un chemin à travers le trafic pour prendre la tête du peloton. Une fois en tête, François a conduit avec toute la passion qu’il avait pour sa piste locale pour remporter la plus grande victoire de sa carrière de pilote.

 

François explique : « C’était un sentiment très agréable de gagner!  Mon père et son entreprise étaient très impliqués dans le Grand Prix de Trois-Rivières, depuis le début.  Avoir les trois opportunités de courir dans quelque chose dans lequel ma famille était si impliquée depuis le début était tout simplement génial! Gagner cette nouvelle course dans ma ville natale a été un grand accomplissement pour moi et mon équipe. »

 

Comment l’équipe se comportera-t-elle en 2022 après une excellente saison en 2021?  Ayant déjà visité le Volusia Speedway Park et le Cherokee Speedway en février, François a déjà commencé à courir. Il se concentrera toutefois sur les pistes locales de l’Autodrome Granby, de Drummond et du RPM Speedway. L’équipe participera également à certains événements. Cependant, comme la saison dernière, François attend avec impatience le retour du DÉfi Urbain Chevrolet.  La course qu’il attend avec le plus d’impatience, avec la possibilité de répéter le succès.