D’où viennent les surnoms de nos pilotes ?

Depuis longtemps, le monde des courses est un endroit propice aux surnoms. Ces pseudonymes sont souvent liés à la personnalité des pilotes, à leur style de conduite ou à leurs exploits en piste. Avec l’arrivée d’une nouvelle vague de pilotes dans le monde des courses sur terre battue, de nouveaux surnoms ont émergé parmi les pilotes, tant parmi les plus jeunes que les plus expérimentés.

C’est en discutant avec d’autres passionnés que je me suis souvent posé la question : d’où vient tel surnom, ou qui a décidé que le surnom de tel pilote serait ainsi ? C’est la raison pour laquelle aujourd’hui j’ai décidé de faire un petit survol sur les surnoms populaires en course automobile sur le continent américain ainsi qu’ici au Québec.

Ces surnoms de pilotes ont marqué nos esprits depuis longtemps. Prenons par exemple « The Intimidator » de Dale Earnhardt Sr. Ce surnom lui a été attribué pour sa conduite agressive et sa capacité à déstabiliser ses adversaires. Un autre surnom célèbre est celui de Jimmie Johnson, surnommé « Seven-Time » en référence à ses sept championnats dans la série phare de NASCAR.

Certains pilotes ont plusieurs surnoms qui leur sont attribués. Kyle Busch en est un exemple notable. Son surnom le plus populaire est « Rowdy », en raison de son style de conduite agressif, similaire à celui de Dale Earnhardt. Ce surnom fait également référence au personnage de fiction Rowdy Burns dans le film « Days of Thunder ». Il est également surnommé « Wild Thing », « The Candy Man » en relation avec son ancien partenaire M&M, « Shrub » en raison de son statut de plus jeune des frères Busch et en référence à un buisson (Bush en anglais), ainsi que « Kyle Kush » en lien avec son partenariat avec 3CHI. Il s’attribue aussi lui-même le surnom de KFB, pour « Kyle Fu**ing Busch ».

Les surnoms peuvent aussi découler de liens familiaux, comme « Shrub » pour Bush ou « Junior » pour Dale Earnhardt Jr., fils de Dale Earnhardt Sr., en référence à son héritage familial dans le sport automobile. Comme le montre l’exemple de Kyle Busch, les surnoms peuvent également être liés à leurs partenaires. Kevin Harvick en est un exemple avec le surnom « King of Beers » lors de son partenariat avec la compagnie Budweiser. Harvick a également été surnommé « The Closer » en raison de sa capacité à conclure les courses avec succès.

Chase Elliott est un autre pilote ayant hérité d’un surnom familial, celui de son père Bill Elliott, « Awesome Bill from Dawsonville ». Ce surnom rappelle les années de gloire de Bill Elliott dans le sport automobile.Certains surnoms proviennent des fans ou des organisateurs de circuit, comme Kyle Larson avec son surnom « Yung Money ». Ce surnom lui a été attribué dès le début de sa carrière en USAC en raison de ses succès précoces dans des courses très lucratives, ainsi que de sa capacité à courir et à gagner dans différents types de voitures.

Pour revenir à nos pilotes ici au Québec, les surnoms sont nombreux et c’est pourquoi j’ai pris le temps de discuter de ces surnoms avec celui qui utilise et qui est l’auteur de quelques-uns de ces surnoms affectifs des pilotes au micro de nos autodromes, Anthony Marcotte. En discutant avec ce dernier, celui-ci s’est fait un plaisir de m’expliquer qui fut le premier surnom qu’il a pu baptiser ; il s’agit de l’ex-pilote de Princeville Alex Fortier. Ce dernier arborait le surnom du «Heartbreak Kid», un surnom qui valait bien pour un pilote qui était le favori de la gente féminine.

Étant donné la multitude de surnoms, nous allons les évoquer par classe en débutant avec les Modifiés. Chez nos pilotes locaux, un pilote qui a plus d’un surnom est sans contredit David Hébert. Qui depuis quelques années porte le surnom du technicien de St-Damase. Dans le passé, Anthony a mentionné que le surnom du chirurgien lui avait été décerné mais que ce dernier se rapportait trop à celui du «doctor» Danny Johnson et qu’étant donné que le style de pilotage de Hébert était à l’opposé de Johnson. Le surnom du technicien est celui qui fut retenu. Un autre surnom qui colle bien à Hébert surtout en sol ontarien ou américain est celui « The Great Canadian Champion», le «Grand Champion Canadien» avec ces 20 championnats à son actif.

Celui un des surnoms qui nous rappelle les vestiges du passé est celui du Rocket. Il faut par contre mentionner que comme David, Mario a deux surnoms qui se collent à lui. Outre le Rocket ce dernier a également le surnom de Super Mario que plusieurs utilisent en sol Ontarien. Toutefois, comme Maurice Richard l’a si bien porté, le Rocket va aussi parfaitement bien à Mario Clair. Un surnom cependant qui ne vient pas d’ici au Québec mais plutôt de la piste de Fonda. En avril 2013, Mario s’était illustré lors d’une course au Fonda Speedway avant de commencer la saison en sol québécois. Étant un pilote qui aime rouler sur la ligne extérieur depuis longtemps. Clair se faisait un malin plaisir à utiliser cette même ligne pour surprendre ses adversaires alors qu’on disait qu’il fallait être fou pour utiliser cette ligne au Fonda Speedway. C’est de là que l’annonceur l’a surnommé le Rocket. C’est son ami et coéquipier Réjean Darcy qui a mentionné cette information à Anthony Marcotte et depuis ce temps le surnom du Rocket vibre dans nos oreilles.

Un autre surnom que les gens se font un plaisir à répéter est celui du Cowboy de Saint-Paul d’Abbotsford. Depuis plusieurs années, Anthony cherchait un surnom pour le pilote Steve Bernard et c’est un membre de l’équipe de Steve qui lui a dit qu’il le surnommait affectueusement « le Cowboy ». C’est à ce moment que le surnom du Cowboy fut choisi pour le pilote de l’écurie Robert Bernard. Toutefois, l’origine du surnom « Le Cowboy » vient de son neveu William Racine qui après s’être fait surnommé ainsi après une séance de karting à répondu à la personne que c’était pas lui le cow-boy mais plutôt son oncle.

 

 

Un surnom que l’on entend aussi à plusieurs reprises est celui du Sharkman de Yan Bussière. La voix de nos autodromes m’a expliqué qu’il y a une dizaine d’années c’est Bussière lui-même qui fut l’instigateur de ce surnom et que depuis le surnom est demeuré. En discutant avec Yan, la raison pourquoi il voulait avoir comme surnom le Sharkman est très simple. Depuis toujours ce dernier est un amateur de requin, tout ce qui touche les requins le fascine, il fut un grand amateur des films les dents de la mer, mégalodon, etc. Il lit énormément sur les requins et écoute plusieurs documentaires à ce sujet. Pour ramener le tout à la course automobile, Bussière aime se comparer au requin en piste en étant rapide et à attaquer ses adversaires avec des manœuvres exceptionnelles.

Afin de conclure la première partie de ce texte, un surnom qui vibre aussi dans nos oreilles dans les dernières années est celui du Wildcat de Even Racine. Un surnom qui a évolué avec les années. Le premier surnom du jeune Racine était « Le petit chat» étant donné son agilité et sa façon de se faufiler au travers la mêlée et surtout grâce au toutou de chat que ce dernier a toujours en sa compagnie. Une fois arrivé en classe modifié, ce surnom avait plus ou moins sa place c’est alors qu’Anthony Marcotte et Tommy Lavallée ont décidé d’évoluer le surnom en le renommant « Le Wildcat», un surnom dont nos annonceurs maisons ont toujours une façon exceptionnelle de surnommer le pilote de la voiture 54R.Toutefois, le jeune Racine se fait toujours surnommer «le petit chat/ le petit minou» par les membres de son équipe.

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