Avant d’être pilotes, équipiers ou même promoteur de courses, nous sommes des amateurs de courses qui aiment voir les meilleurs exprimer leurs talents sur une piste qui leur permet de le faire. On veut tous que ça soit collant pour que les vitesses soient impressionnantes, un peu sèche pour permettre des dépassements et qu’il y aille 3 lignes de courses. Et surtout, qu’il n’y aille pas de poussière.
On est rapide sur la gâchette pour crucifier un circuit et son personnel lorsque les conditions de piste ne nous conviennent pas ou bien qu’elles ne permettent pas aux pilotes de nous offrir un bon spectacle. Mais soyons clairs, il n’y a pas que un préparateur de piste qui décide en début de semaine, ça va être sèche à mort et juste le bas va marcher comme on a pu voir à Thunder Mountain mardi soir. L’extrême chaleur, le soleil et le vent sont venus à bout de la préparation du circuit.
On ne se fera pas de cachettes, avec FloRacing et DIRTvision, nous avons accès à des courses à chacun des soirs. On peut y constater que pour les pistes dans le Nord-Est, les conditions de piste sont souvent très sèches. Si vous pensez que nos pistes sont sèches, vous n’avez rien vu! Ces conditions sont moins dures sur la mécanique et limitent les coûts pour les équipes qui font les séries. On apprécie particulièrement ce genre de conditions dans la Super DIRTcar series et un peu moins dans la STSS. Au niveau de la poussière, j’ai assisté à quelques programmes à Malta et c’était la tempête du désert mais malgré tout, le spectacle en piste était bon.
Les préparateurs doivent négocier avec la chaleur, le vent, la pluie, l’ensoleillement, l’humidité et le temps. S’il annonce beaucoup de pluie les jours avant la course, ils préparent la piste pour que l’eau qui tombera affectera au minimum la terre en profondeur. Sauf qu’une fois la pluie tombée, le temps est raccourci de beaucoup pour refaire une préparation parfaite. S’il fait chaud et qu’il y a du vent, ils ont beau mettre beaucoup d’eau, elle deviendra plus sèche plus rapidement.
Il faut en plus ajouter la variable que chacune des pistes ne se travaille pas de la même façon. La glaise n’est pas la même et ne réagit pas pareil. Les préparateurs viennent à bien connaître leur piste jusqu’à temps qu’ils ajoutent des voyages de glaise qui vient tout changer parce qu’elle ne réagit pas de la même façon. Les personnes qui préparent la piste deviennent presque des agronomes!
Et on doit ajouter la préparation qui se fait lors des entractes. Parfois une piste peut prendre plus de temps qu’une autre à être retravaillée pour offrir un spectacle digne de ce nom en finale. Parfois, les conditions ont faites qu’elle est prête rapidement. Il faut vraiment connaître son circuit pour savoir si on doit plus travailler le haut ou le bas, démêler de combien creux ou combien haut on doit envoyer le cordon. C’est vraiment un art! Quand on pense qu’ils peuvent travailler toute la semaine et que le soir de course arrive et que la pluie se présente par surprise et qu’on doive annuler les courses… les frustrations vécues doivent être grandes.
Les grosses séries avec les moteurs puissants des Gros Blocs et des Sprint Cars arrivent. Je peux vous dire que nos gars du Québec vont tout faire pour que les conditions de piste permettent au gros moteur de s’exprimer et que pour les fans soient impressionnés par les vitesses atteintes. Si jamais malheureusement un soir cela n’est pas le cas, pensez à toutes les variables avec lesquelles les préparateurs de piste ont eu à négocier durant la semaine au niveau de la température. Bref, merci J-F , Yan et Ron pour la préparation des pistes proches. Je suis convaincu que parfois ils auraient autre chose à faire que des tours de grader un beau jeudi soir où les terrasses sont pleines mais ils le font pour l’amour du sport et surtout pour les fans.