Ma soirée chez Steve Bernier

Voilà un peu plus d’un an que je travaille dans les courses sur terre battue et j’avoue que j’y ai pris goût. Cela faisait un bout de temps que je me disais que si l’occasion se présentait, j’aimerais bien visiter les belles pistes du Québec dont j’entends si souvent dire de si belles choses. Donc quand mon complice Don Simpson m’a offert de faire le voyage avec lui vers le RPM afin de couvrir l’événement pour Les Gars de Courses, je n’avais pas assez de doigts pour compter les avantages à dire oui.

 

 

J’avoue que ça m’a fait un pincement au cœur quand j’ai réalisé que je serais-tu même accrédité pour couvrir l’événement, c’est évident que cela n’apportait de la fierté, surtout sous la bannière des Gars de Courses, qui ont tout arrangé pour moi. Je prévoyais tâter le terrain sur place pour voir si je trouvais des histoires d’intérêt pour cette chronique en me promenant dans les puits, mais une belle opportunité m’est apparue sur un plateau d’argent quand Don a eu la bonne idée de passer saluer son ami Steve Bernier a son atelier avant notre arrivée au circuit. Comme tout amateur de course sur terre battue, je savais qui était Steve Bernier. Le fameux pilote du 25*, ou plus précisément, 25 STAR, comme on dit. Don me le présente et ça clique. Il m’invite à passer la soirée dans ses puits, à mon grand bonheur. Je suivrai sa soirée du début à la fin.

 

 

Je dois mentionner que l’équipe entière est à ma disposition pour répondre à toutes mes questions durant la soirée, et tout le monde accepte toujours de me parler avec enthousiasme. Faut dire que l’esprit d’équipe semble être aussi fort que cela pourrait être. L’équipe est tissée serrée et fière de son pilote. Quand je demande l’objectif de la soirée, je réalise vite que je parle à une équipe de pointe. Un seul résultat les intéresse. On ne vise que la première place.

 

 

On peut dire une chose. Se mettre un objectif aussi précis ne semble pas déconcentrer Steve, qui se hisse au sommet des temps chronométrés, devant son grand rival David Hébert, du ONE. A la sortie de sa voiture, Steve m’explique que les réglages qu’il a choisi étaient différent de la dernière fois…. Cela fait un mois qu’il n’a pas roulé ici. La piste a changé. Qui sait si les réglages de la dernière fois auraient mieux fonctionné? On me dit que c’est possible, mais on prend la première place avec le sentiment du travail bien fait.

 

 

Le seul hic, c’est que les positions de départ de la course qualificative sont basées sur un brassage de dés. Cette fois, la chance sourit à David Hébert, qui partira premier devant Steve. Quand je demande à Steve l’impact de la pige, il m’explique que l’impact est considérable car la petite piste qu’est le RPM donne un défi supplémentaire pour dépasser. Sa réponse est remplie d’humilité et de réalisme, indiquant que s’il se sentait confiant de dépasser plusieurs pilotes, il admet que le défi de dépasser David est énorme. Le pilote du ONE connaît une saison de rêve, il ne va pas se laisser dépasser facilement.

 

 

En même temps qu’il me parle, Steve s’applique méticuleusement à la préparation d’un pneu. Un pneu neuf qu’il va utiliser pour la finale. Ses équipiers m’expliquant que Steve est un des rares pilotes à s’occuper lui-même de ses pneus. Personne d’autre que lui a le droit d’y toucher!

 

 

Les courses qualificatives regroupent différents groupes. Avant même que Steve ait le temps d’aller en piste, un accident impliquant Simon Perreault crée une frousse. Plus de peur que de mal…. Simon s’en sortira mieux que sa voiture. Je n’ose pas parler à Steve de l’accident alors qu’il se prépare à aller en piste. Je demande par contre aux équipiers si cela peut affecter le mental d’un pilote. Personne ne croit à ça. Les pilotes sont tous conscients des risques du métier…

 

 

Le groupe de Steve est maintenant appelé en piste pour leur course qualificative. Parti 2e, il tient tête à la voiture ONE dans les premiers tours avant que celle-ci s’envole seule vers le drapeau à damier en fin de course. Ce sera une course qu’on peut qualifier de sans histoires. Il maintient sa place, derrière David Hébert et devant Yan Bussière.

 

 

Bien que je puisse sentir une petite de déception dans sa voix, Steve est toutefois serein. Il m’explique: Quand le momentum s’installe dans une qualif, c’est dur à dépasser. Tu joues conservateur…

 

 

Les dés ne tournent décidément pas en faveur de Steve ce soir. C’est de la 6e place qu’il s’élancera pour la finale, pendant que la ONE sera encore en pôle. L’équipe est quand même optimiste. La 2e place est atteignable. Pour la première, ce sera plus compliqué. David Hébert sera pour sa part très difficile à dépasser.

 

 

Les équipiers ne cessent de travailler sur la voiture. La quantité d’essence à mettre est étudiée à la fine pointe. La 25* a un W16 comme moteur, alors que la majorité des adversaires ont un 358. TBR a choisi le W16 car c’est avantageux au niveau du poids. Par contre, l’essence doit être mise en fonction de ça. L’équipe cherche à verser le montant le plus exact possible pour en tirer le maximum.

 

 

C’est maintenant le temps de la finale. Parti de la 6e, Steve réussit à coiffer l’arrivée en 4e place. Il prend le temps de m’expliquer la situation après la course. Les choses qui avaient mal commencées, ont fini par se replacer lorsqu’il s’est concentrée sur la partie inférieure de la piste, après avoir essayé sans succès l’extérieur. Comme tout grand champion, on peut sentir qu’il n’était pas venu pour la 4e place, mais il est quand même réaliste et termine en me disant: Overall, satisfait… A noter que c’est finalement la voiture 39a, pilotée par Alan Therrien, qui a remporté l’épreuve. David Hebert a terminé 2e, suivi par Alex Therrien en 3e, et de Steve en 4e, tel que mentionné.

 

 

L’équipe aimerait remercier tous ses commanditaires. Prochain rendez-vous pour l’équipe TBR vendredi à l’autodrome Granby!

 

 

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